Point de vue de Daoud Al-Sheryane pour MediArabe.info
Sans détour, Daoud Al-Sheryane, chroniqueur du quotidien Al Hayat, souligne que l’Iran est toujours un atout dans la politique américaine. Depuis le Shah jusqu’à la République islamique, rien ne semble changer dans la stratégie de Washington : un Iran puissant est indispensable pour protéger Israël.
Daoud Al-Sheryane s’appuie dans sa démonstration sur les récentes déclarations du vice-président iranien chargé du tourisme, Esfandiar Rahim Mashaie. Mashaie, qui n’est autre que le beau-père du fils du Président Ahmadinedjad, a affirmé le 20 juillet, que « l’Iran est l’ami des peuples israélien et américain, et que c’est une fierté nationale iranienne ». Bien que ces déclarations aient été condamnées par des responsables conservateurs iraniens, elles n’apportent aucune nouveauté. Au contraire, souligne le chroniqueur, « elles confirment le double langage iranien que justifie la multiplication des centres de décisions à Téhéran. Pendant la guerre entre l’Iran et l’Iran, Téhéran avait conclu des accords avec Israël et bénéficié de son soutien militaire (armements), et l’Iran cherche aujourd’hui un arrangement avec Washington sur le partage d’influence dans la région ».
L’auteur ajoute : « Les déclarations de Mashaie confirment aussi que la stratégie de Washington consiste à garder un Iran puissant pour protéger Israël et servir les intérêts américains dans la région. Mashaie avoue en privé que la République islamique en Iran est une nécessité américaine. La puissance iranienne est utile car elle divise la nation islamique et l’affaiblit. Si le Shah s’était appuyé sur le nationalisme perse pour rayonner, les mollahs utilisent le confessionnalisme et la religion (chiites) pour étendre leur influence. La lutte contre Israël n’est pas une réelle priorité iranienne. La présence d’un Iran puissant et hégémonique sert au contraire à détourner les préoccupations des Arabes, qui craignent désormais davantage la menace iranienne qu’israélienne. D’où l’utilité de la République islamique », conclut-il.
Traduction de Randa Al Fayçal
Sans détour, Daoud Al-Sheryane, chroniqueur du quotidien Al Hayat, souligne que l’Iran est toujours un atout dans la politique américaine. Depuis le Shah jusqu’à la République islamique, rien ne semble changer dans la stratégie de Washington : un Iran puissant est indispensable pour protéger Israël.
Daoud Al-Sheryane s’appuie dans sa démonstration sur les récentes déclarations du vice-président iranien chargé du tourisme, Esfandiar Rahim Mashaie. Mashaie, qui n’est autre que le beau-père du fils du Président Ahmadinedjad, a affirmé le 20 juillet, que « l’Iran est l’ami des peuples israélien et américain, et que c’est une fierté nationale iranienne ». Bien que ces déclarations aient été condamnées par des responsables conservateurs iraniens, elles n’apportent aucune nouveauté. Au contraire, souligne le chroniqueur, « elles confirment le double langage iranien que justifie la multiplication des centres de décisions à Téhéran. Pendant la guerre entre l’Iran et l’Iran, Téhéran avait conclu des accords avec Israël et bénéficié de son soutien militaire (armements), et l’Iran cherche aujourd’hui un arrangement avec Washington sur le partage d’influence dans la région ».
L’auteur ajoute : « Les déclarations de Mashaie confirment aussi que la stratégie de Washington consiste à garder un Iran puissant pour protéger Israël et servir les intérêts américains dans la région. Mashaie avoue en privé que la République islamique en Iran est une nécessité américaine. La puissance iranienne est utile car elle divise la nation islamique et l’affaiblit. Si le Shah s’était appuyé sur le nationalisme perse pour rayonner, les mollahs utilisent le confessionnalisme et la religion (chiites) pour étendre leur influence. La lutte contre Israël n’est pas une réelle priorité iranienne. La présence d’un Iran puissant et hégémonique sert au contraire à détourner les préoccupations des Arabes, qui craignent désormais davantage la menace iranienne qu’israélienne. D’où l’utilité de la République islamique », conclut-il.
Traduction de Randa Al Fayçal