« Doux sur la forme, mais direct sur le fond » , estime le quotidien madrilène El Mundo . C'est globalement ce que la presse internationale retiendra de la première visite du président Sarkozy en Israël. La presse israélienne tresse des couronnes à Nicolas Sarkozy, mais est aussi totalement envoûtée par la « carlamania ». Elle a consacré plusieurs unes à l'élégance de la première dame française. La presse britannique souligne, elle, le pragmatisme du président Sarkozy, qui, selon la BBC, a su, « malgré les signes renouvelés de soutien à Israël, se faire acclamer par les Palestiniens pour ses positions franches sur la colonisation ». De Beyrouth au Caire en passant par Ramallah, le surprenant changement de ton d'un président considéré jusqu'à présent comme pro-israélien a été bien accueilli par l'ensemble de la presse arabe.
Le renouveau de l'amitié franco-israélienne n'est pourtant pas vu du même oeil outre-Atlantique. Le Herald Tribune dénonce « l'activité diplomatique frénétique »« la baisse d'intervention et de popularité des Etats-Unis dans la région » pour s'octroyer une position de force dans les négociations de paix. du président français, qui profite de
L'enjeu est de taille : Nicolas Sarkozy, qui vient de prendre la direction de l'Union européenne et accueille la semaine prochaine, à Paris, les dirigeants des pays méditerranéens, a six mois pour accroître l'influence de l'UE au Proche-Orient, avant l'arrivée d'un nouveau président à Washington et un éventuel regain d'interventionnisme américain dans la région.
Agnès de Rohan-Chabot pour Lepoint.fr
